À demain ou la route des six ciels

Création 2021 à partir de 5 ans

Du matin à la nuit …

« L’idée ici est simple (mais révolutionnaire), c’est de dérouler une journée, du matin au soir, plus exactement du noir au noir, de celui qui précède l’éveil à celui qui précède les rêves. Plonger dans ce passage du temps parfaitement ordinaire et prodigieusement précieux qui scande nos excellentes vies terriennes…Même si l’incessante répétition peut en gommer l’originalité, la journée est tout de même l’unité de temps inventée par le cosmos pour réguler notre monde. Ce n’est pas rien. Respect ! La courbe du soleil dans le ciel : respect ! La courbe de la lune dans la nuit : respect ! Ce ne sont pas des danses immatérielles, pour la beauté du décor, de simples plongeons esthétiques, ce sont nos pulsations. Mais il est vrai que leur suspension dans le ciel, pratiquement irréelle (les planètes, les étoiles n’ont pas d’ailes), a tendance à nous configurer l’éternité elle-même. Et que peut-on faire face à l’infini sinon détourner les yeux pour s’occuper de nos petites affaires en cours ? Question de vertige. Entre l’astronomique et l’intime, il est peut-être logique de rechercher naturellement l’échelle de nos pas sur le sol, afin de ne pas dégringoler, métaphysiquement.
Mais la particularité de la journée avant tout, sa puissance, est qu’elle incarne le présent. De chaque côté, en dehors de ses frontières naturelles, on trouve les souvenirs ou l’imaginaire, qui en sont les émanations parfaites : passé et avenir, souvenirs et désirs. La journée est ce qui permet au temps de se construire un corps. C’est la graine perpétuelle…
Maintenant dérouler une journée n’est pas spécialement foudroyant. Les humains sont tous des spécialistes en la matière ! Merci, on connaît ! Ce qui l’est peut-être davantage c’est de mettre en scène son déroulement « cosmique », d’en appréhender les fréquences, voire de l’humaniser afin qu’elle nous redise la beauté de sa pensée, son époustouflante nécessité. »

Jean Cagnard

… et de la nuit au matin

Être à l’aube de la journée, c’est être comme au bord d’un plongeoir. Pour commencer, il faut plonger. On peut alors prendre la route.
Lever une paupière, ouvrir un oeil puis deux, afin que le matin s’accomplisse et que le ciel s’agrandisse (1er ciel). On sera alors au milieu de la matinée quand la journée se cherche encore, à la mi-journée (2ème ciel). À midi, le soleil au zénith recharge nos batteries et quand le ciel est sans nuage, la journée se déroule sans ombrage (3ème ciel). Au milieu de l’après-midi, les choses s’accomplissent et s’épanouissent ; on prend le thé ou le goûter (4ème ciel). Le soir, c’est un peu comme le matin mais beaucoup plus tard ; on est plus vieux d’une journée. Celle-ci a changé : elle attend un heureux événement (5ème ciel). C’est la nuit ; nous pouvons alors baisser à nouveau nos paupières en rêvant à la journée prochaine (6ème ciel).
En six tableaux, Jean Cagnard invite les tout-petits et les plus grands à la plus poétique et onirique des balades. Cette route des six ciels nous plonge, grâce à une langue délicieuse pleine d’humour, dans les surprises du quotidien.

Six ciels … visuels et poétique

Nous avons élaboré une écriture visuelle à partir d’images, de vidéo, d’objets/formes marionnettiques, qui tisse un dialogue avec le texte dramatique. Cette mise en résonnance propose des échappées poétiques, ouvrant l’imaginaire. Sur scène, deux spécialistes du cosmos nous initient à la découverte de cette « révolution ». Ils ont tout préparé. Ils racontent avec des mots mais aussi des animations. Ils présentent et font entrer en jeu des personnages métaphoriques : le Matin, la Journée, le Soir. Ils ne reculent devant rien pour partager avec nous leur métaphysique poétique.
Nous avons imaginé un dispositif facilement transportable en établissement scolaire ou médiathèque et bibliothèque, pour jauge limitée, dans lequel nous ne sommes pas tributaires de l’obscurité ou d’équipement dédié au spectacle vivant.

Équipe

Texte : Jean Cagnard (Éditions Théâtrales Jeunesse)
Mise en scène : Catherine Vasseur
Interprètes : Maïna Barrera et Roman-Karol Halftermeyer
Scénographie/marionnettes : Cécile Marc
Images/vidéos : Axelle Carruzzo
Crédit photos : Axelle Carruzzo

Soutiens

DRAC Occitanie Politique des Territoires et des Publics / Région Occitanie Politique de la Ville / Agence Nationale de la Cohésion des Territoires / Département du Gard Fonds Développement Social / Mairie de la Grand’Combe / Alès Agglomération
Avec le soutien de La Bulle Bleue, ESAT artistique et culturel, Montpellier pour un accueil studio.

Dossier artistique